04 Mai Une étude belge repousse le permis à points aux calendes grecques
“Pas pour l’instant”. C’est ce qu’a répondu François Bellot, ministre fédéral de la Mobilité en Belgique, questionné sur l’arrivée du permis à points. En effet, et contrairement à nombre de ses voisins européens dont la France, le plat pays n’a toujours pas adopté ce système. Et pour cause. Explications de Hello Avocat.
Le permis de conduire à points : efficace “qu’à court terme”
Pour sa réponse, M. Bellot s’est basé sur une étude de Vias, institution belge dédiée à la sécurité routière. Son constat est sans appel : pour elle, le permis de conduire à points n’est efficace “qu’à court terme”. L’enquête juge cependant impérative, une augmentation des contrôles routiers.
Plus de permis retirés en Belgique qu’en France
Au lieu d’introduire immédiatement un permis à points, la Belgique songe au préalable à augmenter la perception du risque de se faire attraper en cas d’infraction. Selon le cabinet de François Bellot, le nombre de permis de conduire retirés en Belgique est deux fois plus important dans le plat pays qu’en France, qui pratique le permis à points.
Pas de permis à points avant au moins 2021
Le débat sur l’instauration d’un tel permis revient tel un leitmotiv depuis le début des années 1990, où une loi instaurant officiellement le permis à points a été votée… sans jamais être appliquée. Et pour ce faire, il en coûterait 5 millions d’euros au lancement, puis 7,8 millions d’euros par an, montant auquel s’ajouteraient encore 7 millions d’euros par an en cas de doublement des contrôles. Une somme que nos voisins ne sont pas pressés de débourser. Un expert auditionné a même déclaré : “Nous estimons que l’introduction d’un tel système ne serait certainement pas réaliste avant 2021”.
Du côté du ministre flamand, en revanche, on ne l’entend pas tout à fait de cette oreille. Ben Weyts a en effet déclaré : “S’il est démontré que l’introduction du permis à points mène à une sérieuse diminution – en moyenne 20 % – du nombre de tués sur les routes, au nom de quoi ne le ferions-nous pas ? À partir de combien de morts allons-nous le faire ?”
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